Prévention RPS : comment s’organiser

Prévenir les RPS demande de bien connaître la situation et l’environnement de l’entreprise concernée. Afin de prévenir au mieux, il faut être en mesure de prendre en considération que les risques psychosociaux sont susceptibles d’atteindre n’importe qui.
De même, si les situations de stress peuvent survenir sur des courtes périodes de pression (des dates limites à respecter, une charge de travail plus importante, etc), elles doivent être ponctuelles, voire exceptionnelles.

Pour prévenir l’apparition de RPS, il est entre autres nécessaire de diminuer les sources potentielles de stress au sein de l’entreprise, et identifier les points bloquants, ceux qui gênent la production et l’efficacité. Pour cela, il faut se pencher sur le management interne de l’entreprise, ainsi qu’à son organisation. Améliorer les conditions de travail des salariés est essentiel pour permettre leur bien-être, et ainsi les performances globales.

Les risques psychosociaux, c’est quoi ?

Les Risques Psychosociaux, autrement appelés RPS, regroupent plusieurs types de risques, certains étant plus graves que d’autres car pouvant être qualifiés de délit sur le plan pénal. Selon l’INRS, il peut s’agir de :

  • violences externes (injures, menaces, agression, incivilité)
  • stress (déséquilibre entre les contraintes et les ressources)
  • violences internes (harcèlement moral et sexuel, conflits exacerbés,

À notre sens, pour les violences internes entre collègues de travail, il peut y avoir aussi des injures, menaces et agressions ou incivilités…

Les conséquences des risques psychosociaux

Les conséquences de mauvaises conditions de travail sont nombreuses et loin d’être anodines.

Pour la santé du salarié concerné, il peut s’agir de conséquences sur sa santé mentale mais aussi physique :

  • maladies cardiovasculaires et troubles musculo-squelettiques ;
  • troubles de santé mentale (dont des épisodes dépressifs, troubles anxieux, état de stress post-traumatique, voire des tendances suicidaires) ;
  • amplification ou rechute de maladies chroniques…

Pour l’entreprise touchée par de tels cas au sein de ses collaborateurs, on constate entre autres :

  • une augmentation de l’absentéisme et un taux élevé de turn over ;
  • le non-respect des horaires ou des exigences de qualité ;
  • des problèmes de discipline ;
  • une diminution de la productivité ;
  • des accidents de travail et des incidents ;
  • l’apparition de tensions et une dégradation du climat social ;
  • Etc.

Les facteurs de risques psychosociaux

Le rapport Gollac

Sorti en 2011, le rapport Gollac synthétise dans une liste les conditions de travail et met en avant les risques psychosociaux potentiels. Il nomme ainsi 6 principaux facteurs des risques psychosociaux :

  1. L’intensité et le temps de travail ;
  2. Les exigences émotionnelles ;
  3. L’autonomie et les marges de manœuvre ;
  4. Les rapports sociaux et la reconnaissance au travail ;
  5. Les conflits de valeur ;
  6. L’insécurité de la situation de travail.

Définir les conditions de travail

Ces facteurs se déclinent ensuite en différentes questions à se poser, dont certaines liées au management d’équipe de la part de la hiérarchie :

1. L’intensité et le temps de travail

  • Les salariés sont-ils soumis à une intensité et une surcharge de travail (comme par exemple la nécessité de travailler chez soi, le soir ou le week-end) ?
  • Ont-ils le temps nécessaire pour exécuter correctement leur travail ?
  • Ont-ils des contraintes de rythme pour réaliser leurs tâches ?
  • Sont-ils interrompus fréquemment dans leur travail ?
  • Doivent-ils se dépêcher ?
  • Ont-ils des difficultés à concilier le travail et la vie familiale ?
  • Etc.

2. Les exigences émotionnelles

  • Les salariés sont-ils en contact avec le public ?
  • Les salariés sont-ils en contact avec la souffrance et les personnes en difficulté ?
  • Les salariés doivent-ils cacher leurs émotions ?
  • Les salariés ont-ils peur d’aller au travail ?
  • Etc.

3. L’autonomie et les marges de manœuvre

  • Les salariés ont-ils la liberté de décider la manière dont ils travaillent, et d’interrompre leur travail ?
  • Les salariés peuvent-ils utiliser leurs compétences et les améliorer ?
  • Les salariés sont-ils représentés ?
  • Etc.

4. Les rapports sociaux et la reconnaissance au travail

  • Les salariés peuvent-ils coopérer ? Y a-t-il un soutien collectif et de la part de la hiérarchie ?
  • Y a-t-il des conflits et du harcèlement ?
  • Y a-t-il reconnaissance du travail réel ?
  • Y a-t-il des dispositifs d’alerte et de pilotage des changements ?
  • Etc.

5. Les conflits de valeur

  • Les salariés ont-ils le sentiment de faire des choses qu’ils désapprouvent dans leur travail ? Existe-t-il des conflits éthiques ?
  • Les salariés peuvent-ils faire un travail de qualité ?

6. L’insécurité de la situation de travail

  • Les salariés ont-ils un sentiment de sécurité dans leur emploi ?
  • Les salariés pensent-ils pouvoir supporter leur travail jusqu’à la retraite ?

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